Chroniques

Marathon du Tourne-Sol 2024 – Partie 2

Salut les p’tits potes à la compote, j’espère que cette semaine se profile sous les meilleurs auspices pour vous. Écoutez, moi ça va plutôt bien de mon côté, j’ai bien digéré la publication de mon véritable premier article. Je suis prête à m’attaquer aux deux dernières chroniques qu’il me manquent pour clôturer mes avis sur mes lectures effectuées lors du Marathon du Tourne-Sol de cette année. Sans plus tarder, lançons nous !

Thème du Marathon : Danse des papillons

Franchement, j’étais bien contente de me garder ce petit roman pour le printemps. Dans l’une de mes stories sur bookstagram, je disais qu’en cette saison, j’aime beaucoup lire des ouvrages historiques, des sagas familiales, des doubles temporalités et dans La petite boutique aux poisons, nous sommes en plein dedans. Dans ce roman, nous suivons le point de vue de trois femmes. D’abord il y a ceux de Nella, apothicaire/empoisonneuse âgée d’une quarantaine d’année, et d’Eliza, une préadolescente au service d’une riche famille anglaise à la fin du XVIIIème siècle. Puis, de nos jours, nous suivons Caroline, jeune américaine qui profite d’un voyage à Londres pour mettre de l’ordre dans sa vie à la suite des infidélités de son mari. Passionnée d’Histoire, Caroline trouve une fiole qui appartenait autrefois à la boutique de Nella. Elle met alors de côté ses vacances pour tenter de lever tous les mystères qui entourent cette échoppe et sa propriétaire si particulières.

J’ai adoré le début de ce roman. Je me suis rapidement prise d’affection pour les personnages et je trouvais que les scènes décrites étaient très cinématographiques. Je pouvais sentir les plantes de la boutique et voir la fumée s’élever du chaudron. Pour moi, cet ouvrage est une véritable ode à l’émancipation féminine. La femme, par ses qualités et son intelligence peut prendre son indépendance et briller par elle-même.

Néanmoins, mon enchantement premier s’est peu à peu terni au fil des pages. Cela ne m’a pas dérangé que les personnages masculins ne soient pas mis en valeur dans l’intrigue, par contre, cela manquait de nuances. La présence masculine était à chaque fois synonyme de trahison, violence, agression et j’avoue en être ressortie avec un goût amer. De plus, la maternité est omniprésente et j’avoue ne pas toujours avoir capté sa si grande importance scénaristique. Que certaines d’entre elles trouvent leur délivrance dans le fait d’être mère est tout à fait normal, mais tous les personnages féminins y pensent de façon presque obsessionnelle. Je tiens néanmoins à prendre quelques pincettes sur ce sujet : je ne suis pas mère et du haut de mes 26 ans, je n’ai pas le sentiment qu’une partie de ma féminité passe par le fait de devenir mère. Peut-être que mon avis évoluera dans le futur, mais pour le moment, je reste un peu dubitative.

Bref vous l’aurez compris un livre un peu trop manichéen à mon goût, et pourtant ce n’est pas forcément quelque chose qui me dérange en général, mais là ça ne l’a pas fait. J’ai tout de même passé un très bon moment de lecture et j’ai été ravie de faire la connaissance de ces femmes. Ce n’est pas parce que je ne les ai pas toujours comprises, qu’elles ne m’ont pas touchées.

Thème du marathon : Danse des flocons/Grand sommeil

Trilogie d’une Nuit d’hiver… Une série que je vois partout, souvent chaudement recommandée. Et à raison ! J’ai adoré cette lecture et ce fût un véritable plaisir de découvrir ce premier tome lors de ce marathon. En tant que lectrice saisonnière, j’ai donc profité de cette fin d’hiver pour commencer la trilogie.

Dans ce premier tome, nous nous retrouvons dans une Russie médiévale où les croyances magiques prennent réellement vie. Nous sommes dans une période charnière où les anciennes divinités ont peu à peu été remplacées par la religion chrétienne et ses nouvelles icônes. Les pratiques païennes de jadis subsistent néanmoins dans les contrées les plus reculées du pays, où d’ailleurs, la majeure partie de l’intrigue se déroule.

Nous suivons le début de vie de Vassia, une jeune adolescente de sang noble qui voit et échange avec les créatures du folklore russe, qui n’existent pas que dans les histoires du coucher.

Pendant toute ma lecture, j’avais sincèrement peur pour elle. En effet, la plupart des autres personnages sont mal à l’aise en sa présence, se méfie de son étrange personnalité jusqu’à la traiter de sorcière. Les personnages incarnant l’oppression chrétienne sont notamment extrêmement ambigus à son égard : ils la convoitent autant qu’ils veulent la détruire pour ses extraordinaires capacités.

Je ne veux pas trop spoiler ce premier tome alors j’ajouterais simplement que Vassia ne rencontre pas seulement des esprits gardiens dans sa vie, mais joue un véritable rôle dans les plans des plus grandes divinités qui l’entourent. Dans ce premier tome, nous ne faisons qu’effleurer les pouvoirs et la personnalité de la jeune femme, et qu’est-ce que j’ai envie de la voir évoluer !

J’ai aimé tant d’aspects dans ce livre. Les paysages forestiers, les vêtements traditionnels, l’architecture, la culture médiévale russe, le folklore, l’ambivalence des personnages, et MÊME l’index à la fin du livre. J’avais tellement envie que les personnages que j’aime réussissent que je craignais réellement les antagonistes, notamment, la belle-mère de Vassia qui m’a vraiment foutu les boules.

Puis cette plume quoi ! Je suis ravie d’avoir autant accroché car en plus des deux autres tomes de la série, j’ai aussi commencé à acheter la série Small Spaces de l’autrice, donc je suis rassurée. C’était comme lire un très long conte, comme ceux qui ont marqué notre inconscient le plus profond.

Si je ne lui ai pas mis la note maximale, c’est pour ses quelques longueurs au milieu de l’ouvrage et son léger manque d’action. Rien de bien grave en soit. Je vous le conseille donc, comme bien d’autres l’ont fait avant moi.

Je vous remercie d’avoir lu mes critiques relatives au marathon. C’était vraiment très fun, j’ai adoré ce moment. Quel plaisir de se lancer de temps en temps dans des challenges lecture/visionnage/jeu.

N’hésitez pas à me partager vos avis, vos envies, on papote quoi ! Et surtout, on se dit à bientôt.

Shany

Chroniques

Marathon du Tourne-Sol 2024 – Partie 1

Ca y est ! Les premières chroniques arrivent sur le blog. Et quoi de mieux pour commencer à commenter des livres qu’un marathon de lecture qui fête la fin de l’hiver au profit de l’arrivée du printemps ? Je tiens encore à remercier Pages pluvieuses pour la création de ce défi lecture. Vous trouverez les modalités de ce challenge sur cet article :

Nous avions donc le temps de nous concocter une PAL du tonnerre à lire entre le 9 et le 24 mars. Je n’ai malheureusement pas pu la terminer, n’ayant pas eu le temps ni l’espace mental de lire le premier tome de Anne de Green Gables, mais ce n’est que partie remise, j’aimerais tout de même le lire ce printemps.

Thème du marathon : Majesté des conifères

J’ai commencé ce marathon par un livre que j’avais repéré lors de la rentrée littéraire de septembre, un événement que j’ai appris à attendre impatiemment en tant que bibliothécaire. Dans ce roman, nous suivons l’histoire de différents personnages d’origine irlandaise, qui décident de partir vers le continent américain pour tenter de survivre à la Grande Famine (1846-1851). C’est un événement de l’Histoire que je connais peu, mais qui a toujours attisé ma curiosité. De plus, l’Histoire américaine est très nébuleuse dans mon esprit, et j’aime au fur et à mesure de ma vie, parvenir à un peu mieux la comprendre, ayant été bercée toute ma vie dans son soft power. Le résumé nous promettait des grandes étendues, un Canada sauvage et du drama comme on aime. Malheureusement, j’ai vite déchanté.

Bon, pour tout vous avouer, je me suis faite avoir par ledit résumé et la couverture qui nous invite à voyager dans de vastes contrées glacées. J’avais envie de tester un nature writing, genre que je lis très peu en général (à mon grand regret !). Or… c’était en fait un roman historique, où la nature n’était finalement pas au centre de l’intrigue. Ok, ça arrive. Mais ce que je n’ai vraiment pas supporté dans cet ouvrage, c’est le male gaze des deux auteurs. Et oui, derrière le nom de plume de Page Comann, se cache en réalité deux auteurs, qui j’avoue, m’ont laissés quelque peu perplexe face à l’écriture de leurs personnages. Dans ce roman, les hommes sont soit des forces de la nature, soit des ivrognes violents. Les femmes, quant à elles, sont souvent perfides et pensent surtout ‘à fricoter, notamment avec le personnage principal. Je trouve que nous frôlons la fétichisation des femmes. Dommage en 2023. Bref, trop de propos vraiment limites, dont je n’ai pas le cœur à citer ici, mais qui ont franchement gâché mon expérience de lecture. Je crois, qu’un peu plus de nuances n’aurait pas été de trop.

Thème du marathon : Veillée contée

Alors Louis le galoup, je le vois presque comme une private joke entre mes anciennes collègues et moi. D’abord, parce qu’on kiffe les loups-garous, et ensuite, parce qu’on kiffe Marcastel. Voilà. Juste : le kiff.

Plus sérieusement, c’est un petit bijou de la littérature jeunesse française, qui a accompagné l’une de mes collègues pendant son enfance (merci encore pour le prêt de la série ♥). Quant à mon autre collègue, elle a rencontré l’auteur plusieurs fois en dédicaces, et m’a trop donné envie de découvrir sa plume (NOÉMIE JE LIS TROP PAR TA FAUTE ♥). J’ai profité de ce marathon pour continuer la série, que j’ai commencé.. l’année dernière il me semble ?
Pour vous faire un rapide résumé du premier tome, nous suivons l’aventure de Louis et Séverin, deux frères dans une France médiévale alternative. L’histoire prend place dans le Sud, car le Nord du pays a disparu au profit d’une gigantesque brèche. De cette brèche, sortent des Malbestes, des créatures semblables à des animaux modifiés en énormes monstres. Louis, apprend qu’il est en réalité l’un d’entre eux, un galoup. Tantôt adolescent, tantôt loup bipède, il doit apprendre à se battre contre ses instincts les plus malveillants. Lors de son périple, il rencontre notamment la Roussotte, qui en plus d’être son love interest, est surtout une grande sorcière en devenir. Sa nouvelle condition le faisant devenir un paria, Louis et ses amis fuient leur petite village du Bout-du-monde car ils sont poursuivis. Dans ce second tome, ils arrivent à Aurillac pour se réfugier chez un Maître forgeron qui aide Louis dans sans quête personnelle. Il les protège également des grands antagonistes de l’histoire, Malemort et ses galoups noirs.

Ce second tome m’a moins enchanté que le premier, car à mon sens, il sert surtout de passerelle vers la suite des événements. Mais quel plaisir de retrouver les personnages et surtout la plume de Marcastel. C’est… de l’ART. Cette façon qu’il a de conter son histoire est juste merveilleuse, on peut entendre l’accent sudiste quand on lit. Quand on ouvre un tome de Louis le galoup, on se coupe totalement du monde réel pour rentrer un univers fantastique maîtrisé de bout en bout. S’il existait un audio de ce roman, raconté avec l’accent d’Occitanie, avec le bruit du feu qui crépite dans la cheminée et un peu de bardcore en fond sonore, je m’endormirais chaque nuit de la façon le plus paisible possible. Hâte de découvrir la suite.

Je me rends compte que j’ai encore deux lectures à vous partager pour ce marathon, mais je trouve cet article déjà trop long. Je vous propose de vous retrouver bientôt pour la fin de mes chroniques sur La petite boutique aux poisons et L’Ours et le Rossignol. Que du bon quoi.

Au plaisir, Shany.

La Chauve-souris

L’envol de la chauve-souris

© True Blood – Alan Ball pour HBO

En tant que grande perfectionniste (promis, je ne vais pas en parler dans tous les articles de ce blog), j’adore décortiquer tout ce qui m’entoure. Plus particulièrement ma propre personne, que j’observe à la loupe depuis mon adolescence. Parfois le plus justement possible, parfois avec des œillères confortables, mais en tout cas j’essaye au mieux de me comprendre, de m’apprendre et de vivre le plus sereinement possible avec mes forces et mes faiblesses.

De ce fait, j’ai toujours adoré ces petits challenges de type « portraits chinois » ou « descriptions en 4 images » que l’on retrouve à foison sur Instagram. Ils me font me creuser les méninges et me permettent de mettre en avant tous ces petites aspects de ma personnalité qui nourrissent mon individualité. Dans cette rubrique que j’appellerais « la chauve-souris », je m’attarderais donc sur ces grigris qui me définissent. Et j’aime l’idée d’avoir une trace de cette évolution (ou stagnation) dans les choses qui me semblent importantes.

En vrac, voici quelques bouts de ce qui fait « moi ».

J’ai pour type MBTI, INFJ et je suis de type 4w5 en ennéagramme. Je suis bélier, ascendant lion et ma lune est également en lion (je vous jure, je reste presque vivable).

Au quotidien, j’aime les boissons chaudes et revisionner en boucles les vidéos Youtube qui me font du bien.

J’ai toujours été une personne créative, notamment dans l’écriture, mais la confection de mon mémoire de Master m’a tellement bridé, que je réapprends peu à peu à créer juste par pur plaisir.

J’ai découvert Booktube grâce aux vidéos de MargaudLiseuse, que je suis encore aujourd’hui. Le Booktube anglophone me plaît d’avantage aujourd’hui, mais Margaud, j’y suis fidèle depuis tellement longtemps, elle fait partie de ma safe place.

Taous Merkachi est la personne qui m’inspire le plus dans ma vie. Depuis ma lecture de l’Empire du Vampire en avril 2023, Jay Kristoff se place très haut dans la liste de mes auteurs.trices favoris.

Tout comme la chauve-souris est mon animal totem, le vampire a longtemps été ma créature favorite. Anne Rice, Buffy, True Blood, Castlevania ont joué une telle influence dans ma vie, que je ne sais même pas à quel point ces oeuvres définissent ma personnalité.

J’oscille entre un besoin de mondes horrifiques, de créatures affreuses, d’hémoglobine et le besoin de petites créatures féériques, de forêts cosy et de gentilles sorcières.
J’aime le paranormal, mes croyances ne sont pas fixes. La spiritualité me rassure, le tirage de carte est une aide précieuse au quotidien.

J’aime les années 90 et le début des années 2000. Ses séries à rallongent, ses jeux vidéos punitifs, les dessins animés psychédéliques. J’y replonge avec grande nostalgie dès que je le peux.

J’ai adoré être un « garçon manqué ». Je suis heureuse de dompter ma féminité.

Je me rends qu’il est en réalité vraiment très dur de se décrire en un article. Mon narcissisme va être ravie de cette rubrique !

© True Blood – Alan Ball pour HBO

On se dit à bientôt pour la suite.

Shany

Non classé

Aube de la nouvelle lune

Ce blog, j’y viens, je pars. Depuis sa création en 2018, c’est toujours les mêmes buts qui m’importent : garder une trace de tout ce qui me semble important dans ma vie, partager avec les autres, me challenger, m’amuser.

Et pourtant, nous sommes aujourd’hui en 2024 et il est à nouveau vide, complètement vide. Les causes sont diverses, bien évidemment. La vie d’abord, qui m’a parue bien compliquée ces deux/trois dernières années, autant au niveau personnel que collectif. J’ai eu des coups durs, mais aujourd’hui, j’ai le sentiment de remonter la pente, tout en naviguant dans un inconnu qui, si parfois peut paraître effrayant, reste avant tout grisant.

Et puis il y a mon perfectionnisme, comment ne pas en parler ? Ce blog n’est pas assez beau, je n’y arrive pas WordPress, mes photos sont laides, mon avis est inutile, ma verbe est immature… Oui. Et ? La vie m’offre en ce moment la possibilité de m’améliorer dans des domaines que je ne maîtrise pas tout à fait : Bookstagram, le code, le graphisme etc., il serait dommage de ne pas en profiter pour développer de nouvelles compétences qui me tiennent pourtant à coeur !

Je ne me fais pas d’illusions, me battre contre mon perfectionnisme sera un combat de longue haleine, mais j’espère aujourd’hui parvenir à le dompter, afin de me laisser le droit de tout simplement ÊTRE, sans avoir honte, sans culpabiliser. Et surtout, le droit d’être créative, car c’est ce qui me manque le plus depuis des années. J’en ai aujourd’hui, plus que jamais, cruellement besoin. Alors au moins maintenant, je vais essayer d’écrire ces maudits articles et surtout d’y prendre du plaisir.

Alors voilà, on me surnomme Shany et j’ai 26. Ici, je partagerai mes chroniques de lectures, mes visionnages de trucs cools, mes avis culturels et pourquoi pas mes avancées dans ma pratique spirituelle. J’aime l’esthétique de l’horreur, la SFFF, les lectures cosy, les jeux vidéos et tout ce qu’il s’en suit. J’ai à cœur d’également d’aborder le féminisme, la féminité et les figures de femmes fortes, qui prennent une place importante dans ma construction en tant que personne à part entière.

Alors au plaisir d’échanger avec vous sur ce blog lecture/bac à sable/bric à brac / féminosorcière/etc.

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Shany