Salut les p’tits potes à la compote, j’espère que cette semaine se profile sous les meilleurs auspices pour vous. Écoutez, moi ça va plutôt bien de mon côté, j’ai bien digéré la publication de mon véritable premier article. Je suis prête à m’attaquer aux deux dernières chroniques qu’il me manquent pour clôturer mes avis sur mes lectures effectuées lors du Marathon du Tourne-Sol de cette année. Sans plus tarder, lançons nous !
Thème du Marathon : Danse des papillons
Franchement, j’étais bien contente de me garder ce petit roman pour le printemps. Dans l’une de mes stories sur bookstagram, je disais qu’en cette saison, j’aime beaucoup lire des ouvrages historiques, des sagas familiales, des doubles temporalités et dans La petite boutique aux poisons, nous sommes en plein dedans. Dans ce roman, nous suivons le point de vue de trois femmes. D’abord il y a ceux de Nella, apothicaire/empoisonneuse âgée d’une quarantaine d’année, et d’Eliza, une préadolescente au service d’une riche famille anglaise à la fin du XVIIIème siècle. Puis, de nos jours, nous suivons Caroline, jeune américaine qui profite d’un voyage à Londres pour mettre de l’ordre dans sa vie à la suite des infidélités de son mari. Passionnée d’Histoire, Caroline trouve une fiole qui appartenait autrefois à la boutique de Nella. Elle met alors de côté ses vacances pour tenter de lever tous les mystères qui entourent cette échoppe et sa propriétaire si particulières.
J’ai adoré le début de ce roman. Je me suis rapidement prise d’affection pour les personnages et je trouvais que les scènes décrites étaient très cinématographiques. Je pouvais sentir les plantes de la boutique et voir la fumée s’élever du chaudron. Pour moi, cet ouvrage est une véritable ode à l’émancipation féminine. La femme, par ses qualités et son intelligence peut prendre son indépendance et briller par elle-même.
Néanmoins, mon enchantement premier s’est peu à peu terni au fil des pages. Cela ne m’a pas dérangé que les personnages masculins ne soient pas mis en valeur dans l’intrigue, par contre, cela manquait de nuances. La présence masculine était à chaque fois synonyme de trahison, violence, agression et j’avoue en être ressortie avec un goût amer. De plus, la maternité est omniprésente et j’avoue ne pas toujours avoir capté sa si grande importance scénaristique. Que certaines d’entre elles trouvent leur délivrance dans le fait d’être mère est tout à fait normal, mais tous les personnages féminins y pensent de façon presque obsessionnelle. Je tiens néanmoins à prendre quelques pincettes sur ce sujet : je ne suis pas mère et du haut de mes 26 ans, je n’ai pas le sentiment qu’une partie de ma féminité passe par le fait de devenir mère. Peut-être que mon avis évoluera dans le futur, mais pour le moment, je reste un peu dubitative.
Bref vous l’aurez compris un livre un peu trop manichéen à mon goût, et pourtant ce n’est pas forcément quelque chose qui me dérange en général, mais là ça ne l’a pas fait. J’ai tout de même passé un très bon moment de lecture et j’ai été ravie de faire la connaissance de ces femmes. Ce n’est pas parce que je ne les ai pas toujours comprises, qu’elles ne m’ont pas touchées.
Thème du marathon : Danse des flocons/Grand sommeil
Trilogie d’une Nuit d’hiver… Une série que je vois partout, souvent chaudement recommandée. Et à raison ! J’ai adoré cette lecture et ce fût un véritable plaisir de découvrir ce premier tome lors de ce marathon. En tant que lectrice saisonnière, j’ai donc profité de cette fin d’hiver pour commencer la trilogie.
Dans ce premier tome, nous nous retrouvons dans une Russie médiévale où les croyances magiques prennent réellement vie. Nous sommes dans une période charnière où les anciennes divinités ont peu à peu été remplacées par la religion chrétienne et ses nouvelles icônes. Les pratiques païennes de jadis subsistent néanmoins dans les contrées les plus reculées du pays, où d’ailleurs, la majeure partie de l’intrigue se déroule.
Nous suivons le début de vie de Vassia, une jeune adolescente de sang noble qui voit et échange avec les créatures du folklore russe, qui n’existent pas que dans les histoires du coucher.
Pendant toute ma lecture, j’avais sincèrement peur pour elle. En effet, la plupart des autres personnages sont mal à l’aise en sa présence, se méfie de son étrange personnalité jusqu’à la traiter de sorcière. Les personnages incarnant l’oppression chrétienne sont notamment extrêmement ambigus à son égard : ils la convoitent autant qu’ils veulent la détruire pour ses extraordinaires capacités.
Je ne veux pas trop spoiler ce premier tome alors j’ajouterais simplement que Vassia ne rencontre pas seulement des esprits gardiens dans sa vie, mais joue un véritable rôle dans les plans des plus grandes divinités qui l’entourent. Dans ce premier tome, nous ne faisons qu’effleurer les pouvoirs et la personnalité de la jeune femme, et qu’est-ce que j’ai envie de la voir évoluer !
J’ai aimé tant d’aspects dans ce livre. Les paysages forestiers, les vêtements traditionnels, l’architecture, la culture médiévale russe, le folklore, l’ambivalence des personnages, et MÊME l’index à la fin du livre. J’avais tellement envie que les personnages que j’aime réussissent que je craignais réellement les antagonistes, notamment, la belle-mère de Vassia qui m’a vraiment foutu les boules.
Puis cette plume quoi ! Je suis ravie d’avoir autant accroché car en plus des deux autres tomes de la série, j’ai aussi commencé à acheter la série Small Spaces de l’autrice, donc je suis rassurée. C’était comme lire un très long conte, comme ceux qui ont marqué notre inconscient le plus profond.
Si je ne lui ai pas mis la note maximale, c’est pour ses quelques longueurs au milieu de l’ouvrage et son léger manque d’action. Rien de bien grave en soit. Je vous le conseille donc, comme bien d’autres l’ont fait avant moi.
Je vous remercie d’avoir lu mes critiques relatives au marathon. C’était vraiment très fun, j’ai adoré ce moment. Quel plaisir de se lancer de temps en temps dans des challenges lecture/visionnage/jeu.
N’hésitez pas à me partager vos avis, vos envies, on papote quoi ! Et surtout, on se dit à bientôt.
Shany